Kraichgau, premier longue distance de la saison, premier objectif et premier label ironman70.3. Et ça commence..mal, partie le samedi mais pas moyen de trouver le site, le GPS me perd au beau milieu de l'Allemagne, la panique, (je maudis la société ironman pendant un moment, solution de secours: demain matin filer trouver un dossard à Obernai?, euh...) Heureusement Charles me fournit toutes les infos(un grand merci à toi!), le chrono tourne mais je parviens à récupérer le dossard 10min avant la cloture, à poser le vélo et avaler une assiette de pâtes encore chaudes..
Le jour J, dépar 7h de l'hôtel et déjà 18°, y va faire chaud..
9h05 le coup de fusil donne le départ des femmes, la baston commence ça ne plaisante pas. Je prends mon rythme puis après 800m un coup de pied dans le nez, je l'ai pas vu arriver celle là! Après la 3ème bouée, catastrophe.., plus aucune force, je n'arrive plus à respirer, mal au crâne puis au ventre, l'incompréhension totale. A ce moment c'est objectif survie au milieu des bonnets roses et maintenant verts, bizarrement une partie de moi reste dans la course puisque je rate une bouée et trouve la force de faire demi-tour, on va pas non plus se prendre une pénalité (certains passeront outre). Mais que la terre est loin... pourtant je n'ai qu'une envie de m'y écrouler, c'est interminable. Enfin! je sors de l'eau, la combinaison retirée je respire ça va déjà mieux. Quoi? 41minutes? c'est pas si mal,
"Cling"la case compétition se rallume et c'est parti au pas de course pour récupérer le vélo. Aller on met la machine en route c'est le meilleur moment de la course. Le parcours est valonné, pas facile mais très sympa à réaliser et des supporters dans chaque point stratégique, c'est génial!Je double mais on me double aussi, quelques encouragements réciproques au passage de Charles, la course se déroulerait presque comme prévue. Après 20km le compteur m'indique 20km/h bien lancée dans une descente, OK on va tout faire aux sensations. Au fil des kilomètres on sent que le niveau se relève, je ne rattrape plus qu'en montée. Bon il y a quelques points à revoir: partir avec 2 bidons c'est m'handicaper de 0,5kg de trop, trop envelopper le ravito et le papier d'alu finit dans la bouche.., A 5km du parc je monte une dent histoire d'assouplir les jambes, mais toutes les autres nanas font l'inverse une dent de plus et on accélère (?). Je descends du vélo, 2h57? YES!
La course à pied commence et pas de mauvaises sensations, mais la chaleur... Les points de ravitaillement étaient tout les 3km mais il en fallait bien moins pour nous assécher.. Je crois Charles puis Marianne venue nous encourager, tes encouragements effaçaient pendant 1 seconde ma fatigue c'est déjà énorme, bien que déçue de ne pas t'avoir vu dans la même galère que moi, bientôt! Début du 2ème tour/3 dur dur , quelques phrases passent par la tête "qu'est que je fou là?" " souviens toi de cette instant quand tu chercheras l'envie d'aller t'entrainer à l'avenir!". J'avoue j'ai du marcher 1minute, le temps de manger une pâte de fruit et un bout de banane et c'est reparti. Dernier tour ça devient bon! je regardes la montre, aller les 2 derniers kilomètres on accélère et on va chercher les 5h45!
Bon 5h46 au final, pas déçue de ma course après un départ plus de laborieux je suis fière de mon temps vélo et un rythme tenue en course à pied et j'ai réussi à accélérer sur la fin comme quoi il me restait encore du tonus, la prochaine j’accélérerais plus tôt, puis encore plus tôt pour courir vite depuis la transition vélo